Quelques jours plus tard...

Bon certes, mon personnage est mort, mais j'y vais quand même de ma maigre contribution ! Et au passage, merci à Ser Selmy pour avoir été un véritable exemple de chevalerie et aussi à Ser Dayne, mon fiancé, dont les histoires de famille ajoutées aux miennes auraient eu de quoi réunir tous les ingrédients d'un drame shakespearien !



Sur les terres de la famille Thorne, un petit homme joufflu est assis derrière un large bureau de bois, lisant et relisant une missive reçue quelques heures plus tôt. De temps à autre ils s'arrêtent dans sa lecture pour jeter une poignée de fruits secs à un corbeau perché sur la fenêtre.

Poussant un large soupir, l'homme finit par reposer la missive, s'autorisant quelques instants de repos. Il se lève lentement et s'approche de la cheminée où le feu crépite encore. Sans une seconde d'hésitation il froisse la missive et la jète au feu.

Il s'approche ensuite du corbeau et vient lui caresser la tête, l'air pensif. Un sourire se dessine doucement sur ses lèvres.

"Ma nièce a donc trouvé la mort dans un incendie... Quelle tragédie... Bien, il n'y aura donc plus personne pour contester la légitimité de mon titre de Lord Thorne. Par les Sept, voilà qui arrange diablement bien mes affaires..."



Au loin, près du Mur, le vent se lève, soulevant un petit nuage de cendres qui s'envole furieusement des décombres encore fumants d'un établi d'alchimiste.

Le mur était plus qu’agité avec l’arrivée de la délégation Skarg et le massacre des émissaires Stark, ainsi que l’ensemble des assassinats perpetrés durant les dernières heures, les campements étaient en ébullitions. Ser Anders Selmy supervisait le départ de la délégation Barathéon. Lady Rowenna, solide comme le roc ne s’était pas laissé démonter par ces derniers évenements mais rêvait de quitter au plus vite ce lieu sanglant.

Les gardes royaux faisaient tout pour maintenir l’ordre en attendant l’arrivée de renfort de la garde de nuit.

Un nouveau feu s’élevait de la forêt du Barral. Le chaos semblait s’être emparer de ce bout de mur. C’est dans l’agitation la plus totale que Ben l’Anguille rejoignit au plus vite le septuaire avant ce nouveau départ pour le sud.

Celui-ci était désert, il s’agenouilla devant les quelques statues confectionnées à la va vite pour remplacé celle détruite par l’effondrement de la tour du mestre.

- Etranger, toi, milles fois prier par mes soins, je tenais à te remercier pour les grâces accordées dans ce périple. Bénissez ser Anders pour son honneur, son courage et sa droiture. Bénissez Lady Rowenna pour sa sagesse et son courage. Bénissez aussi mes compagnons de routes que sont mestre Myles et Lady Meryll. Bénissez aussi Miss Swann pour lui faire retrouver la voix des vrais dieux.

Nul doute qu’elle souhaitait me protéger mais pour quelle trahison ? Dévot de l’Etranger il avait été déception et courroux lorsqu’il avait appris que la jeune demoiselle vénérait R’hlorr. Nul doute qu’elle courrait a sa perte. Cette religion n’était que très peu toléré et accepté dans Westeros. Elle allait au devant d’une mort ardente, peut etre cela lui conviendrait-il au regard du dieu de la lumière. En tout cas c’est plein de regret qu’il déposa un bouquet au septuaire pour sauver son âme.

Bénit soit les 7.

L’Aguille se releva, s’inclina une derniere fois et retira de son cou la statuette de l’étranger qui l’avait toujours accompagnée.

- C’est en écuyer que je suis arrivé, c’est en chevalier que je repars, je laisse l’Etranger ici et sollicite la bénédiction de l’Aieule, de la Mère et du Guerrier. Puisses ceux-ci guider mon épée et trouver la justesse dans mes actions.

Une fois le septuaire quitté, l’Anguille pris son cheval afin de rejoindre la délégation Barathéon qui avait quitté les lieux. Prenant le soin de saluer les quelques villageois qui s’affairaient dans tous les sens.

Il mit sa monture au galop. C’est quelques minutes plus tard qu’il aperçu au loin deux manants qui courraient. Il les prit en chasse, ceux-ci se ruèrent dans un sous-bois pour se cacher mais il les rattrapa aisément. Une fois reconnu, les deux gars s’adressèrent à lui.

- Hola l’Anguille que nous veux tu ?

Il s’agissait des aubergistes qui avaient fuit précipitamment le mur. L’Anguille eu un sourire en coin. Il avait eu vent de cette histoire d’empoisonnement qui força leur fuite, il les avait même vu détallé du haut de la tour pour s’enfuir dans la forêt.

- C’est Ser l’Anguille maintenant les gars

Les deux hommes restaient planté là ne sachant ce que le jeune chevalier leur réservait comme justice.

- Tenez, l’Anguille leur jeta un dragon, voilà de quoi tenir pour la route qui vous attend. Et si d’aventure vous chercher un coin où vous installer, rejoigner le château de Lord Selmy, dites lui que Ben vous y invite, on vous trouvera bien un lopin de terre où vous pourrez vous installer.

Benjamin donna un coup de talon à son destrier pour le faire repartir au galop. Après quelques minutes il retrouva la délégation Barathéon.

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Anders se tenait debout sur la muraille.

- Ah Benjamin, nous voici rentrer au pays. Lyonel Barathéon doit nous accompagner sur les terres Feunoyrs. Nous partirons dès demain matin.
- Cette fois-ci je ne te suis pas, frère. Voici de nombreuses années que je te cache cela. L’Anguille lui montra un médaillon certi de rubis qui scintillait à la flamme des torches.
- Qu’est ce dont que cette nouvelle cachotterie l’Anguille ?
- Une carte Anders, une carte des plus précieuse, volée aux pirates qui m’ont enlevé il y a plus de 10 ans. Une carte qui semble-t-il vaut son pesant de dragons.

Anders pris le médaillon dans ses mains, à l’arrière de celui-ci une carte était gravée, on y distinguait clairement les contours de cotes ainsi que diverses indications maritimes, Accalmie, mer d’Eté, ainsi que des chiffres et une phrase écrite en valyrien. « Ici reposent milliers de dragons ». Anders était stupéfait, il y avait plus de 10 ans qu’il avait grandit avec Ben sans n’avoir jamais rien su de ce médaillon.

- Ma décision est prise je t’abandonne ici, j’appareille demain avec Merryl pour les îles d’Eté. Le mur fut une aubaine pour moi à plus d’un titre, me voici chevalier et voilà que s’est offert à moi la rencontre de Merryl.

Merryl était arrivé au mur sous le nom d’Elia. L’Anguille avait réussi à découvrir qu’elle n’était pas la dame qu’elle prétendait être, Elia était en fait une contrebandière bien connue et sur le chemin du retour il eut tout le loisir de discuter avec elle de la manière dont son bateau pourrait les conduire sur cette cache au trésor. Avec son statut de chevalier, cela avait été beaucoup plus simple qu’en étant simple écuyer.
Benjamin Selmy s’approcha d’Anders et le serra dans ses bras.

- Anders, mon frère, offre le bonjour à Lord Selmy de ma part et soit fort. Les terres Feunoyrs sont terres de rebellion, il te faudra force et courage pour les administrer. Je t’y rejoindrais des mon retour.

L’Anguille laissa Anders là, estomaquer, et descendit les escaliers des murailles

- Au fait si deux malendrins viennent sur tes terres de ma part, ne leur réservent pas les geoles, mais plutot un bon coin de terre. Tu y aura gagner l’assurance de festin délicieux.

L’Anguille remonta la rue de l’Acier pour rejoindre Merryl à la taverne du dragon d’or.
A son entrée il remarqua aussitôt la demoiselle qui avait quitté ses robes et ses soieries pour un chapeau horné d’une plume, d’un patalon et d’un veston qui semblait avoir essuyé toutes les mers de Westeros. A sa table plusieurs marins qui avaient autant de cicatrices que de boucles d’oreilles.

A lui l’aventure et la mer… Il était revenu du mur avec tous ses espoirs comblés, une grande vie l’attendait, il s’agissait de ne pas la gacher.